Dans tout salon du livre, il y a toujours 10-12 auteurs incontournables et 2000 autres, ahem…. contournés!
Si vous voyez un-e auteur-e seul-e à sa table, prenez le temps de leur parler un peu! Même si vous n’achetez pas son livre vous pouvez diriger un-e ami-e vers sa table. (Et, de grâce, ne lui souhaitez pas « bonne chance » en fuyant!)
Venez me faire un petit coucou jeudi, samedi et dimanche, alors que je signerai mon dernier roman « Le secret de Paloma« au kiosque du REFC – 805
Cette BD est un hommage à mon père, Jacques Laframboise, qui nous a malheureusement quitté le 8 novembre 2014, au petit matin. Papa m’a toujours encouragée dans ce que je faisais, et a soutenu mes sœurs dans leurs projets. Hélas, il ne verra pas le résultat de ses bienveillants efforts.
Cette 103e page des Grandeurs et misères de la table de dédicaces lui est dédiée, avec gratitude.
Œuvrer au fond d’un trou
C’est un secret mal gardé dans le monde des artistes et des écrivains que certains récoltent la gloire dès leur première oeuvre et accèdent au statut d’incontournable, tandis que d’autres, ben… Je me souviens encore de la foule de journalistes qui s’est retirée quand mon tour était venu de parler en public, juste après une adolescente de 14 ans qui avait commis son premier roman. Oui, j’avais éprouvé une sensation de vide en dedans.
Je ne souhaite à personne de travailler sans reconnaissance. Comme m’avait dit un jour Jim Corcoran: « je suis dans le relève depuis 30 ans ». J’envie toujours les auteurs comme Michel Rabagliati qui a eu une audience large et immédiate du premier coup. Incontournable. Pianissimo, mon meilleur album de BD à l’époque, était passé dans le beurre.
Je travaille au fond d’un trou médiatique depuis plus de trente ans.* Auteure invisible et contournée. Pas d’invitation à participer à des collectifs de BD. Refus multiples. Pas d’articles dans la presse, même quand je suis finaliste au prix du GG et au prix Trillium (j’ai eu une entrevue comme finaliste, mais seule celle du récipiendaire a été publiée). Il faut dire que la science fiction était encore mal acceptée voici dix ans. Aujourd’hui la SF est mieux acceptée, mais ce sont les nouveaux auteurs qui en bénéficient.
Pour une grande partie de ces années, j’avais le soutien indéfectible de mes parents. Mon père savait trouver les bons mots pour m’aider à redevenir sereine, et à persévérer.
Une ou deux rares fois, un événement me ramenait au niveau du sol, puis je replonge. Ce n’est pas la gloire qui me manque, mais la joie de pouvoir partager mes histoires avec un grand nombre de personnes.
Le désavantage de l’artiste qui vieillit…
Puis, j’ai perdu mon père et grand fan. J’avais un peu honte de n’avoir pas fait de brillante carrière en ingénierie comme lui, mais finalement, je me suis rendue compte qu’il m’a toujours considérée comme égale en science.
Là, ça s’est dépeuplé autour de moi, et ma bonne maman, qui m’a aussi encouragée, lit moins qu’avant à cause du grand âge. Il reste mes sœurs et les plus jeunes dans la famille élargie, et mon mari et fan numéro un. Mes grands-parents? Je les ai eus très longtemps, une grande chance, mais eux aussi se sont envolés, et ne verront pas le fruit de leurs encouragements.
Presque tous mes profs du secondaire ne sont plus parmi nous. J’ai perdu un grand ami, prof de géographie et fan, l’an dernier, à 94 ans.
Ça vous dit l’âge de mon corps, ce que certains collègues me rappellent, soit par des commentaires sur mon apparence, soit par omission, comme dans cette circonstance. Ça vous dit que mon indice de « décolleté » baisse avec le temps. Je sais qu’aucun éditeur européen ne m’engagerait à mon âge pour dessiner une série à succès. Et même si j’étais cute, je m’en méfierais, avec toutes les occurrences de harcèlement des auteures de BD.
Mais qui récolte un brin de sérénité
Depuis que j’ai lancé ma propre maison d’édition, je ne suis plus à la remorque d’éditeurs de BD. Développer et contrôler toutes les étapes d’un projet me libère, même si mes livres surnagent dans un mer de publications.
Mais désormais, je suis contente pour les collègues qui obtiennent leur portion de couverture médiatique et récoltent la gloire dans la vingtaine, la trentaine… parce que ceux et celles qui ont toujours cru en leurs capacités, les professeurs, les parents et grands-parents, sont encore là pour partager leur fierté!
« I’ll Be Moon for Christmas », une nouvelle de science fiction dure-à-croquer-mais-avec-du-cœur, vient de sortir dans le ASIMOV’s des fêtes, le numéro de novembre-décembre. C’est ma 4e nouvelle dans ce magazine de science-fiction, et oui ça donne envie de fredonner la mélodie de cette impérissable chanson.
Ne cherchez pas mon nom sur la couverture, mais je suis bel et bien dedans! En compagnie d’auteurs comme K.K. Rusch et Ray Nadler, dont j’ai pu apprécier les histoires dans d’autres numéros!
Ce beau moment où tu vois ton nom sur la page couverture du Asimov’s…
Je nage encore dans cet émerveillement de la première fois. C’est mon 3e texte publié dans Asimov’s, et le premier dans Analog tous deux dans leur numéro de Juillet-Août. Comme ma fête est à la mi-juillet… j’apprécie de merveilleux cadeau! Les deux sont des revues que je visais depuis des années, et qui recevaient des milliers de textes par an!
Ce nom au bas de la couverture du Asimov’s marque une étape excitante dans ma carrière d’écrivaine de SF, qui suit un loooong parcours de soumissions, d’écriture, de réécriture, de découragement, de nuits blanches… Mon papa serait très fier aujourd’hui, lui qui aimait bien les nouvelles d’Isaac Asimov.
Les histoires courtes sont donc :
Rare Earth Pineapple dans Analog
Screaming Fire dans Asimov’s.
En vente maintenant, courez vous le procurer dans les kiosques à journaux et les boutiques de presse qui offrent un grand choix de magazines. (En pharmacie, y’ a pas de revues de SF…)
Ne pas se reposer sur ses lauriers!
C’est une étape, mais pas une fin. Je continue dans des beaux projets sans attendre après quelqu’un d’autre. Il en va ainsi, mon tout dernier livre, désormais en ligne, Maîtresse des vents. Le projet a subi quelques refus, car mon style graphique et mon genre d’histoire cadrait mal avec leur direction éditoriale. Je pourrais cogner aux portes un autre quatre ans, mais cela me fait perdre trop de temps. Quand j’ai entrepris l’an dernier mon défi de publier un livre par mois pour ma compagnie Échofictions, je me suis dit que ça vaudrait la peine de enfin, mettre au monde une nouvelle BD.
Le livre imprimé est en route, avec une belle allure. Il compte 92 pages, soit la BD commencée en 2011* plus des pages supplémentaires et des croquis. Ce fut un plaisir à dessiner!
* Oui, ça a pris presque ‘Autant de temps que Pianissimo!
On n’arrête jamais d’apprendre
Comme je disais plus haut, j’ai déployé beaucoup d’efforts pour me rendre à cette partie du chemin. Et j’ai bénéficié de l’aide et de l’appui moral d’auteurices plus avancés que moi. J’ai la chance de croiser des écrivain-es en Salon, et quand je vais suivre des ateliers. Même les très bons écrivains que je connais, ceux-celles qu’on croit « arrivés » et qui vivent de leur passion, sont tout le temps en train de se lancer des défis, de chercher à s’améliorer.
Souvenir de l’écriture de mon premier roman
Et la meilleure façon d’apprendre, pour moi, c’est de lire, lire beaucoup, et de goûter à plein d’auteurs différents pour découvrir leurs voix. Ce qui parfois, aboutit à des peines, comme cette fois-là avec A. C. Crispin, et de beaux moments, comme quand j’ai découvert Martha Wells (dès la première nouvelle, j’ai été accrochée) et Carl Hiaasen (pas de la SF, mais c’est tellement dans mes cordes écologiques!) Je sais que, hélas, je ne pourrai jamais lire tous les livres des auteurices dans mon genre littéraire favori, mais j’attaque avec appétit ma pile à lire !
Un Iris versicolor dans un jardin de Montréal
J’en profite pour souhaiter une bonne St-Jean à tout le monde!
La BD a été mon premier amour avant que je décide de raconter avec des mots des histoires trop longues à dessiner. Mais c’est un besoin de l’âme qui revient me frapper comme un boomerang alors que les années roulent sans s’arrêter.
Je peux annoncer fièrement la naissance de mon nouvel album de BD : Maîtresse des vents, une BD de 92 pages chez Échofictions, qui explore mon univers de science fiction. La couverture a été mise en couleurs par mon talentueux collègue Frank Fournier. Je suis reconnaissante à mon confrère et coloriste Frank Fournier, qui a aussi conçu la police de caractères utilisée dans ces pages. (L’image ci-dessus est un mock-up car j’attends mes exemplaires papier.)
J’émerge d’un fouillis d’activités et d’événements (dont le FBDM à Montréal où j’ai rencontré des collègues épatant-e-s,) et la complexité de monter un album de BD complet dans Vellum.
Maîtresse des vents provient de mon amour pour les cerfs-volants, un sport que je pratique moins souvent maintenant, et de ma série de science fiction commencée avec La quête de Chaaas, qui suit un adolescent impulsif dans une civilisation de super-jardiniers.
Couverture des Vents de Tammerlan, (Médiaspaul, 2008) la série la Quête de Chaaas
Dans le deuxième roman, Les vents de Tammerlan qui se déroule sur une planète-océan, on fait connaissance avec une Adalou adulte, une guide de cerf-volant qui possède une grande maîtrise de son art, et enseignait à des élèves. J’ai voulu explorer sa jeunesse dans cette bande dessinée, laquelle me permettait aussi d’explorer le monde que je mettrais en vedette dans le cinquième livre de la série, qui se déroule sur la planète natale d’Adalou.
Ça faisait longtemps, très longtemps que j’ai publié un album de BD. Le plaisir de dessiner a été tel que j’ai ajouté des croquis et des pages fraîches pour enrichir l’histoire.
Pour vous mettre en appétit, voici une page finie.
La page, terminée et mise en tons de gris!
Pour vous procurer l’album, en version électronique ou papier, allez voir la liste des plateformes.
Détails pratiques:
Dimensions: 5.25 x 8 po (un petit format!)
Couverture couleur, pages intérieures en tons de gris
Ces temps-ci j’ai pris du temps libre pour dessiner plus que pour écrire! Et pour lire, beaucoup lire. Je peine à trouver le temps de partager mes émerveillement devant des autrices et auteurs que j’ai négligés. Oh qu’on se sent coupable!
Alors je dessine pour libérer une histoire que j’ai commencée voici plusieurs années. Et qui, si tout va bien, va être imprimée dans la première semaine de juin. Maîtresse des vents s’inscrit dans l’univers des super-jardiniers, et pourrait être considérée comme un spin off de la série la quête de Chaaas. L’histoire explore l’adolescence d’Adalou kha Narri, qu’on rencontre adulte dans Les vents de Tammerlan, le deuxième livre de la série.
Une illustration intérieure, mise en couleurs par mon confrère Frank Fournier!
Venez me voir dessiner, et feuilletez mes albums présentés en marge du FBDM, le festival de BD de Montréal, du 27 au 29 mai prochain!
À la boutique BE SPICES, 4160 Rue Saint-Denis, MTL
vendredi 16h-19h
Samedi 11h-12h et 14h-16h
Dimanche 15h-17h
Je ne suis pas dans la programmation officielle cette année, mais je suis une fan finie de plusieurs artistes présent-es! Et je pourrai montrer mes petits derniers publiés chez Échofictions. En attendant, cette esquisse, avec des répliques dont la police de caractères est aussi l’oeuvre de Frank Fournier.
Esquisse avec les polices de caractères. Les bulles des phylactères ne sont pas complétées.
(Bon, là il manque les bonbonnes d’air pis mon ordi, mais c’est à peu près l’idée)
Ceux et celles qui font de la plongée sous-marine (où qui ont, comme moi, regardé les documentaires du capitaine Cousteau quand ils étaient jeunes) savent qu’avant de remonter en surface, il faut faire des arrêts obligatoires pour permettre aux molécules d’azote de quitter les tissus dans lesquels elles s’étaient réfugiées en haute pression, pour retourner dans l’air expiré.
Sinon, l’azote peut décider de revirer en gaz pendant qu’il loge encore dans nos veines et nos cellules, et ‘c’est pas beau tout de suite’. Les accidents de décompression sont aussi dangereux que leur inverse, l’ivresse des profondeurs (la narcose de l’azote) qui se développe sournoisement quand on reste trop longtemps à 100 pieds de profondeur.
Plonger en eau profonde
Pour moi, écrire, c’est comme plonger en eau profonde.
Sauf que mes paliers de décompression sont en sens inverse ! Ça me prend du temps pour atteindre le niveau de concentration pour pénétrer dans une histoire. Des paliers de ‘compression’ ou de concentration….
Mon premier palier prend environ 45 minutes à une heure. je repasse sur ce que j.ai écrit la veille pour me remettre en tête l’histoire et son atmosphère, je vérifie des notions, des lieux, etc… Si j’écris 100 mots, c’est normal.
Au deuxième palier, qui me prend une heure, j’entre dans l’histoire, et je fais du 300-400 mots à l’heure.
Au troisième palier, tout devient magique: mes doigts épousent le clavier et les idées se transmutent en mots sans que j’ai à m’arrêter. J’ai l’impression que l’histoire s’écrit toute seule, et j’approche de 600-800 mots à l’heure.
Si je ne suis pas interrompue, j’atteins mon quatrième palier de concentration: l’histoire déboule comme une avalanche dans ma tête, les doigts et les mots roulent comme des billes. C’est le paradis. Je défonce les 1000 mots à l’heure. Souvent, c’est le soir que j’atteins ce palier, quand j’ai une tombée qui se rapproche.
MAIS… je descends rarement à ce 4e palier.
Ah, si mes paliers étaient aussi simples ! (Photo de Francesco Ungaro sur Pexels.com )
Les interruptions!
Par contre, pour remonter en surface, pas besoin de paliers.
Dès que mon mari enthousiaste vient me parler d’un truc qu’il a vu sur internet ou entendu à la radio, pouf! remontée immédiate. Si l’interruption dure moins d’une ou deux minutes, et que je n’ai pas à répondre à des questions, je peux replonger et traverser mes paliers de ‘concentration’ assez rapidement.
Hélas, c’est rarement le cas.
Surtout qu’une autre condition favorise mon retour rapide en profondeur: l’assurance que je ne serai PAS à nouveau dérangée dans les prochaines minutes !
Donc, il s’est passé 5 ou 10 minutes qui ont mangé ma concentration. Et, quand l’interruption achève, je dois replonger et refaire mes paliers. Et, souvent, à peine replongée, évidemment, c’est déjà l’heure du souper…
Confession
J’ai écrit cet article à partir d’un autre mésaventure littéraire: je taponnais joyeusement sur une super-histoire de science fiction qui se déroule en Antarctique, pom-pom-pom… quand d’un coup, un détail scientifique erroné me saute aux yeux. Ciel! Ai-je bien calculé la position du soleil sous l’horizon lors de la nuit polaire australe?
Remonte en surface, ouvre Internet, vérifie l’info, se laisse dériver sur les sites de Wikipédia, puis le site de la station Scott-Amundsen, s’amuse à regarder la web cam (il fait froid ici mais pas autant que là-bas) bref… Je perds du temps et intérieurement ça m’agace.
Et puis, voilà que je me torture: devrais-je changer ce paragraphe explicatif pour le placer plus près du début? Mais j’écris tricoté tellement serré que déplacer un paragraphe ou un mot exige de réécrire plusieurs autres. Et aussi, je reste en surface à jongler avec ces paragraphes!
Finalement, je suis allée prendre une marche pour me dégager les idées, en me disant qu’ici, c’est plus chaud qu’au pôle sud…
Pour les touristes en visite sur ma page, j’ai été auteure de bande dessinée avant de devenir écrivaine de science-fiction. Ici, je veux crééer en dessin ma série la quête de Chaaas. Je ne délaisse pas la BD, mais l’écriture et la publication de ma compagnie Échofictions ont mangé beaucoup de temps! Voici donc un dessin d’études d’un projet que je suis entrain d’encrer. (La route des honneurs.)
Ce qui change, c’est ma volonté de foncer dans cette histoire même si les décors qui étaient ma bête noire, me prennent du temps!
Aujourd’hui, une promesse faite à mon bon papa en 2014 se réalise, enfin!
Wou-hoou!
C’est le cri de triomphe qui sort de ma bouche après 16 ans de patientes soumissions et de refus des deux grandes revues de SF anglophones, Asimov’s et Analog. Le numéro d’automne de Asimov’s avec ma nouvelle humoristique Shooting at Warner’s Bay, sort aujourd’hui en kiosque !
Caché dans ce numéro, ma nouvelle!
Ne cherchez pas mon nom sur la couverture car il y a autour de 20 (!) auteurs par numéro double d’Asimov’s, sinon plus, et plusieurs sont mieux connus.
Ainsi, je partage ces pages avec des luminaires comme Greg Egan qui ne lésine pas sur les maths avancées, et Elisabeth Bear, dont j’ai savouré des romans, et plusieurs autres auteurs que je vais découvrir.
Courez acheter le magazine en kiosque, ou la commander à Dell Publishing, ou en version électronique! Et ayez une pensée pour mon bon papa à qui j’avais promis en 2015, au pied de son lit d’hôpital, de publier une histoire dans le magazine qu’il lisait.
La petite histoire
J’ai terminé ce texte le soir de l’Halloween 2019, habillée en pirate des Caraïbes parce que c’est moi qui recevais les jeunes à la porte. Je portais trois livres de bijoux pis de cossins qui pendant après mes ceintures. C’était amusant pour taper à l’ordi entre deux Trick or Treats (on reste en Ontario)!
J’ai soumis le texte à Asimov’s à la fin de 2019 (quand on ne se doutait de rien encore) et j’ai reçu une réponse pendant le salon du livre de l’Outaouais de 2020 en février. Sheila Williams s’est dite enchantée de publier le texte, mais il y a un hic: le numéro de septembre-octobre 2020 était déjà monté. Pourrais-je attendre neuf mois avant de signer, pour placer le texte dans le numéro de 2021?
Je me suis dit que mieux vaut tard que jamais et j’ai répondu VOUI !
Le contrat a été signé en novembre dernier et le montage s’est fait rapidement. Entre-temps, on m’a aussi demandé de participer au blog de la revue, ce que j’ai accepté avec plaisir, surtout que ce sera une BD!
Une bonne nouvelle ne vient pas seule
Le secret de Paloma a fait la sélection de 2021 de Communication-Jeunesse pour la catégorie 12-17 ans. Ça fait , très très longtemps que je n’avais eu un livre choisi pour cette sélection, car mes space-opéras n’étaient pas toujours faciles à suivre, sans compter que la science fiction en rebute plus d’un. Même mon roman gagnant du Prix Aurora et finaliste aux prix du gouverneur général en 2009, Les Vents de Tammerlan, ne s’étaient pas qualifiés.
Mais je suis contente parce que c’est une histoire qui apporte de l’espoir dans des situations difficiles, et qui aborde de plein pied la santé mentale, à travers une petite colonie frappé par le deuil.
Et entretemps, la version papier du Galaxies 72 a atterri ici avec sa belle couverture. Je dois me dépêcher de le lire. Encore, je vous encourage à l’acheter, ainsi que, en anglais, l’anthologie de Blaze Ward.
Et le magazine Analog Science Fiction and Facts a accepté une autre nouvelle, publication à venir!
Donc, j’éprouve la joie de la jardinière qui voit son travail porter ses fruits.
Je reçois une leçon de générosité chaque fois que je cueille ces fruits qui poussent dans ma cour. Le framboisier ne demande rien, seulement du un coin de terre, un peu de soleil et de pluie
Un beau merci à tous ceux-celles qui m’ont souhaité une bonne fête et m’ont donné des nouvelles!
J’aime avoir ma fête en été car c’est la saison des petits fruits. Notre jardin produit une quantité de framboises, après une profusion de baies de Saskatoon. J’ai réalisé un premier exploit culinaire avec un gâteau au chocolat et framboises du jardin, lequel a été bien « observé » (principe d’incertitude de Heisenberg : l’observation affecte l’objet observé) par le mari ! La photo ici.
Un gâteau bien observé…
J’écris beaucoup aussi, j’ai dépassé les 200 000 mots en juin. J’ai deux nouvelles de SF publiées en magazine cet été, dans Galaxies et bientôt, oui, Asimov’s! Et une nouvelle dans une anthologie Blaze Ward presents #5 en impression sur demande.
J’ai commencé un nouveau roman. Pour les soumissions de nouvelles, j’ai ralenti un peu. Je devrais trouver une journée dans la semaine pour m’en occuper.
Galaxies 72, Genres et SF
La revue Galaxies 72 porte sur le thème Genre et sexe en SF, un numéro dirigé par Lucie Selakovitch-Chenu. J’y participe avec ma nouvelle Comment éteindre le soleil, qui se déroule dans mon premier univers de SF. La petite Armelle Clécy découvre le prix de la différence sur Mars, où elle vit avec ses deux mères… biologiques. C’est une histoire que j’ai réalisée en BD lors d’un 24 heures de BD voici quelques années.
Pierre Gévard présente ainsi cette publication :
En cette période où les autrices de SF – mais pas qu’elles – se rebiffent à juste titre contre un ordre social dominé par les hommes et dans lequel les comportements inappropriés – disons le mot : le harcèlement sexuel – font partie de ce que beaucoup considèrent comme l’ordre naturel des choses, Galaxies propose un dossier qui parle de l’évolution des genres en science-fiction, du traitement de la sexualité et des perspectives ouvertes par les écrivain.es qui s’emparent de ce thème.
Allez voir le sommaire ici. Et découvrez mes formidables voisin-es de sommaire : Sara Doke, Joëlle Wintrebert, Jean-Michel Calvez, moi-même, la bégum Rokeya, Adriana Lorusso, Shweta Taneja, Jeanne-A Debats.
Mes publications sont souvent de la SF, mais il m’arrive de toucher aux mystères. L’anthologie Crime and… de Blaze Ward Presents 5 contient une histoire pleine d’action mettant en scène Lady Byrd. Pour ceux qui ne connaissent pas la série, Lady Byrd est une ornithologue distinguée qui parcourt le monde à la découverte de l’oiseau rare. En période de Covid ses déplacements sont limités. Généralement, elle résoud des énigmes et aide des âmes en peine au passage.
Cette publication, Crime and Songbirds, était la deuxième aventure de Lady Byrd, et une exception. Ça peut vous rappeler des épisodes de Murder She Wrote. Je n’en ferai pas souvent, car je ne souhaite pas que mon héroïne devienne une sorte de Miss Fletcher qui découvre un cadavre par épisode… Il y a une raison pour laquelle les séries policières mettent en vedette des policiers (duh!), ou alors peu de livres avec un détective amateur-e, car notre sympathique amateur-e deviendrait assez vite blasé-e à la découverte de son 50e cadavre dans le garde-robe!
Pour vous procurer l’anthologie, voir cette page. Les auteurs (dont moi) sont payés au prorata des ventes! Eh oui, une nouvelle réalité du monde de l’édition indépendante: les auteur-es s’entraident!
Un hasard violet?
Pur hasard que les couvertures de ces publications soient à dominante violette, une de mes couleurs favorites. (Et les gant de cuisine sur la photo en haut! ) Maintenant, reste à voir si la couverture du numéro d’Asimov’s de Septembre-octobre va avoir une dominante violette…
Réponse le 17 août prochain lors de la sortie du magazine en kiosque!
Ce doux bruissement est celui de mon 19e ou 20e roman, Le secret de Paloma, qui va prendre son envol.
(19 ou 20, ça dépend comment je choisis de les compter. J’en ai deux qui ont passé par deux éditeurs différents, et un de ces textes a beaucoup changé, pas l’autre. Et j’ai inclus un recueil de nouvelles. )
La terrible question qui gruge la jeune Alouette, dont la meilleure amie est partie à jamais…
Survivre dans un monde hostile
Dans cette image, se retrouve la fragilité de la vie, dans une vallée où il faut déployer efforts et énergie pour faire pousser les récoltes, et où la technologie est allouée au compte gouttes.
Quand le soir tombe, la pression de l’air sur la planète chute drastiquement, comme si vous passiez du niveau de la mer au sommet du mont Everest en quelques minutes.
À la suite d’une catastrophe, la vie confortable des pionniers a basculé dans une survie ardue, sous un abri construit contre le mur d’assise, et fermé par un Rideau hermétique. Les ressources limitées forcent à économiser l’usage des technologies avancées et à partager les corvées. Il faut aller chercher l’eau dans des collecteurs situés en hauteur, dont les ailes noires font penser à des corneilles.
L’adversité frappe durement la population adulte où les suicides ne sont pas rares. Parce que sur Sérail, il suffit de partir et de ne plus revenir le soir venu.
Or, les jeunes étouffent dans cette microsociété, située sur un monde où eux n’ont pas choisi de s’établir. Des conflits éclatent, mettant en péril la cohésion du petit groupe qui habite le Théâtre.
Un extrait
Chapitre 1 Une perle dans le désert
Les nuages indifférents s’effilochaient sans hâte dans l’orange pâle du ciel, un vif contraste avec le vent qui fouettait la crête sur laquelle j’avais pris pied. Les grains de sable qui frappaient la visière de mon casque produisaient un crépitement sec, comme un signal radio parasité. Encore essoufflée par mon escalade, je scrutais l’étendue du désert. Les dunes se nouaient et se dénouaient, leurs crêtes dorées sculptées par le vent. Elles formaient un grand bassin de sable cerné par les flancs crevassés de montagnes en perpétuelle dispute. Celles-ci, âpres et dures comme la vie, se tordaient comme pour s’élever plus haut, toujours plus haut, une dispute géologique commencée des éons plus tôt, sous la poussée des forces tectoniques qui modelaient notre monde. Ce paysage désertique rendait Paloma facile à repérer : une petite perle violette reposant au creux d’une immense cuillerée de sable blond.
L’Alouette au désert
Désert physique, depuis que la sécheresse s’est installée; désert moral et affectif des survivants. Alouette devra affronter les deux formes de désert pour trouver un sens à sa vie sans Paloma.
Lancement en ligne
Dans les conditions imposées par la pandémie, les éditions David organisent un lancement en ligne. Il n’y aura pas de table de dédicaces, de gâteau ou de liqueurs, hélas. Et encore moins de chocolat (que j’adore riche en cacao), mais votre présence réchauffera l’ambiance!
Le lancement du Secret de Paloma aura lieu en ligne, mercredi le 19 mai 2021, à 18h. Contact, Véronique Sylvain (voir le courriel/téléphone sur le carton) pour obtenir votre mot de passe. Il n’y a pas de limites géographiques!
Carton d’invitation
Voici le carton d’invitation (regardez pas trop longtemps ma binette, c’est une nouvelle photo d’auteure sans ma casquette!) pour pouvoir vous joindre en ligne le moment venu. J’y lirai de extraits, et parlerai de mon inspiration pour écrire ce roman.
Contre la dévastation de la misère mentale, l’amitié et la confiance font renaître l’espoir, ce que je souhaite pour tous.
Je cours beaucoup, ces temps-ci, et je signe beaucoup aussi. Ah, le doux bruissement du papier en signant un contrat. Ils sont désormais électroniques, mais l’un d’eux est spécial… et il fut signé à la date montrée sur l’illu.
Asimov’s a dit oui!
C’est le contrat (électronique) de ma nouvelle accepté pour le numéro Septembre-Octobre 2021 du magazine de SF Asimov’s ! La nouvelle du numéro d’automne d’Asimov’s est déjà montée, et sortira à la mi-août. Déjà, le numéro de Mars-avril annonçait la couleur !
C’est très spécial, car c’est la réalisation d’une promesse faite à mon père sur son lit d’hôpital en 2014, que je serais un jour publiée dans ce magazine de SF. Cette science fiction pleine de fusées de de robot à laquelle il m’avait initiée quand j’étais enfant…
Mais, entretemps…
Analog a dit oui aussi!
Et oui, deux semaines plus tôt, le magazine de science-fiction dure, dure, dure Analog a accepté une nouvelle bien juteuse intitulée Rare Earths Pineapple.
Le contrat a été signé voici trois semaines, et la paie est rentrée aussitôt! Publication à venir.
Et OnSpec!
OnSpec, publié en Alberta, est une revue de SF canadienne publiée par des femmes fantastiques que je connais, Barb et Diane. C’est une belle victoire après presque 16 ans de soumissions qui passent de maladroites à potables, puis à meilleures, de paraître dans cette revue. Il aura fallu beaucoup de patience! Certaines années, j’avais manqué la tombée, arg!
Avec l’acceptation par le magazine On Spec, je me sens comme le cheval Secretariat avec un triplé de magazines très difficiles d’accès! Surtout après un an de défi d’écrire une nouvelle par semaine pour 52 semaines ! J’y reviendrai dans une prochaine chronique.
Et Solaris 218!
Je pourrais parler d’un « quadruplé » avec Solaris, un magazine francophone, mais ma première publication dans ce magazine date de 2002… Si on excepte des Bd publiées bien avant!
Tout frais des presses!
Et dans des Galaxies éloignées
Une nouvelle, en français, est en révision pour le numéro 72 de Galaxies, Sexe et genre en SF.
Il s’agit d’une incursion dans mon univers des Voyages du Jules-Verne, longtemps avant…
Ça fait beaucoup de nouvelles à annoncer d’un coup. Mais songez que les refus ont été pas mal nombreux aussi. D’un coup, on dirait que tout déboule, comme un barrage qui cède. Pas d’un coup, mais peu à peu.
Pour terminer, à nouveau, je vous demande de prendre soin de vous malgré la fatigue morale, et de garder à la fois vigilance et confiance!